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Retail, Franchising & Co

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January 2024

L’interdiction des ventes en ligne à la lumière de la récente affaire Rolex en France

I.  Aperçu de la décision prononcée par l’Autorité française de la concurrence 

Le 19 décembre 2023, l’Autorité française de la concurrence a infligé une amende de 91,6 millions d’euros à Rolex pour avoir interdit à ses distributeurs agréés de vendre ses montres en ligne et ce, pendant plus de dix ans.

L’Autorité a identifié dans le contrat de distribution sélective conclu par Rolex France avec ses distributeurs l’existence d’une entente verticale restrictive de concurrence.

En vertu du contrat de distribution sélective et dans la pratique, Rolex interdit à ses distributeurs de vendre les montres en ligne. Rolex justifie cette interdiction des ventes en ligne par la nécessité de préserver sa réputation et de lutter contre la contrefaçon et la revente hors réseau.

L’Autorité française de la concurrence considère toutefois cette interdiction absolue de ventes en ligne disproportionnée par rapport à l’objectif – pourtant reconnu comme légitime – poursuivi par Rolex. Ainsi, les concurrents de Rolex, qui font face aux mêmes dangers, autorisent les ventes en ligne, moyennant le respect de certaines conditions.

Selon l’Autorité de la concurrence, ces pratiques sont « graves, car elles reviennent à fermer une voie de commercialisation, au détriment des consommateurs et des distributeurs, alors que la distribution en ligne connaît depuis quinze ans un essor croissant pour les produits de luxe, y compris les montres ».

Cette sanction intervient une semaine après que la même autorité a imposé au producteur de thé Mariage Frères une amende de 4 millions d’euros, également pour avoir interdit la vente en ligne de ses produits.

II. Les principes applicables

L’article 101 (1) du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) interdit les accords qui ont pour objet ou pour effet de restreindre la concurrence sur le marché intérieur. Toutefois, l’article 2 (1) du Règlement n° 2022/720 crée une exception à cette interdiction pour certaines catégories d’accords verticaux, entendus comme les accords conclus entre deux ou plusieurs entreprises, opérant chacune à un niveau différent de la chaîne de production ou de distribution, et relatifs aux conditions auxquelles les parties peuvent acheter, vendre ou revendre certains biens ou services.

Les restrictions liées à l’utilisation de canaux de vente en ligne spécifiques peuvent bénéficier de l’exemption prévue à l’article 2 (1) du Règlement n° 2022/720, quel que soit le type de système de distribution utilisé, à condition :

–  qu’elles n’aient pas pour objet indirect d’empêcher l’utilisation effective de l’internet par l’acheteur pour vendre les biens ou services contractuels sur des territoires spécifiques ou à une clientèle spécifique, étant précisé que le fournisseur peut imposer à l’acheteur des exigences relatives à la manière dont les biens ou services contractuels doivent être vendus en ligne.

– que les parts de marché du fournisseur et de l’acheteur n’excèdent pas certains seuils.

III. Implications pour les réseaux de franchise 

De nombreux réseaux de franchise cherchent à tirer parti du commerce électronique pour atteindre un public plus large. Cela peut se faire par le biais de sites web de commerce électronique dédiés, d’applications mobiles, ou même par l’utilisation de places de marché en ligne.

Certains modèles de franchise se développent entièrement en ligne, éliminant ainsi le besoin d’une présence physique.

Cette tendance à intégrer des canaux de vente en ligne ou à développer des modèles numériques est alimentée par la demande croissante des consommateurs pour des expériences d’achat en ligne pratiques et personnalisées.

L’idée pour les réseaux de franchise est d’atteindre un public plus vaste et de s’adapter aux évolutions rapides du paysage commercial numérique.

L’affaire Rolex en France nous rappelle qu’il est impératif, au regard du droit de la concurrence, que franchiseurs et franchisés conservent la liberté de vendre en ligne.

Toutefois, les ventes en ligne ne peuvent se faire au préjudice de l’image du réseau du franchiseur. Les franchisés peuvent dès lors se voir imposer, le cas échéant, des conditions pour l’usage de leur propre site internet.

La gestion d’un site de vente en ligne peut être contraignante et coûteuse, incitant encore de nombreux franchisés à préférer contribuer au succès du site développé par le franchiseur, lequel en assure alors la gestion et le financement.

Cette affaire Rolex souligne l’importance pour les réseaux de distribution, en ce compris les réseaux de franchise, d’adapter leurs pratiques aux évolutions du commerce en ligne tout en préservant l’équilibre nécessaire entre liberté commerciale et protection de l’image de marque.

Cabinet Strelia

La décision 23-D-13 du 19 décembre 2023 est consultable ici.

Une croissance record des ventes pour Tony’s Chocolonely mais sans bénéfices

                  ©Tony’s Chocolonely

Tony’s Chocolonely a enregistré une croissance record de ses ventes de 23 % l’année dernière. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 150 millions d’euros. En Belgique, le chiffre d’affaires a augmenté encore plus rapidement, soit + 41 %. Hema et Jumbo, entre autres, ont rejoint l’entreprise. Mais l’entreprise accuse quand même une perte de 2,7 millions d’euros de bénéfices.

Tony’s Chocolonely attribue la solide croissance des ventes principalement au lancement de Tony’s Lil’ Bits dans le segment des bouchées et à la forte croissance des ventes au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne et en Belgique (+ 41 %). Pour maintenir sa dynamique de croissance, la société continue d’investir sur plusieurs marchés, ce qui se traduit par un manque de bénéfices soit un EBIT dans le rouge de – 2,7 millions d’euros. La société a renforcé son bilan grâce à un investissement de 20 millions d’euros de la part de ses actionnaires existants en juin de l’année dernière, notamment avec le fonds d’investissement belge Verlinvest. Tony’s Chocolonely a également gagné deux partenaires retail importants au cours de l’année écoulée : Hema et Jumbo. Ils achètent désormais le cacao pour leurs marques de distributeur et leurs produits chocolatés saisonniers par l’intermédiaire de Tony’s Open Chain. Aldi, Ahold Delhaize et Plus étaient déjà partenaires.

Tony’s Chocolonely présente également ses résultats de sa lutte contre le travail des enfants, le travail illégal et à toutes les formes d’exploitation dans le secteur du cacao. Plus de 17 000 agriculteurs (20 % de plus que l’année dernière) ont reçu le prix d’un salaire vital pour tout le cacao qu’ils ont vendu à Tony’s Open Chain. Les agriculteurs de Côte d’Ivoire qui fournissent du cacao à la chaîne ouverte de Tony’s ont vu leurs revenus augmenter de 51 % sur 2022-2023, grâce aux primes versées pour le cacao. 17 740 agriculteurs bénéficient actuellement de ce prix plus élevé : c’est près de 3 000 agriculteurs de plus que l’année dernière (+ 20 %). En outre, le taux de travail des enfants est nettement inférieur dans les coopératives partenaires avec lesquelles Tony’s Open Chain travaille : 10,5 % contre 46,7 % en moyenne dans le secteur.

(Gondola)

Les nouveaux propriétaires de Delhaize Ekeren souhaitent la bienvenue à leurs clients

Nieuwe uitbaters van Delhaize Ekeren verwelkomen klanten

Demain, mercredi 31 janvier, les nouveaux propriétaires de Delhaize Ekeren situé sur la Maria Theresialei 4, accueilleront leurs clients. L’ouverture en tant que supermarché indépendant Delhaize est un moment important pour les nouveaux propriétaires, les 65 employés et les clients de Delhaize à Ekeren.

Des entrepreneurs enthousiastes avec une équipe motivée

Le frère et la sœur Tom et Kim Van Oncen seront officiellement à la tête de Delhaize Ekeren à partir de demain. En tant qu’enfants de parents et de grands-parents qui ont toujours tenu un supermarché, Tom et Kim ont été élevés avec leur sens de l’entrepreneuriat. De plus, ils apportent également une grande expérience de Delhaize. « En ce moment, nous gérons ensemble le Delhaize à Putte et les travaux de construction d’un nouveau magasin à Essen battent leur plein », déclare Tom Van Oncen. « Nous n’avons pas hésité longtemps à postuler pour l’acquisition d’un magasin, après l’annonce des plans de Delhaize l’année dernière. Demain, nous ouvrirons notre nouveau magasin à Ekeren et, d’ici quelques mois, nous reprendrons également le Delhaize à Kontich », ajoute Kim. Les deux entrepreneurs se réjouissent à l’idée de faire profiter leurs clients des produits les plus savoureux dans quatre magasins différents dans un avenir proche.

L’équipe de Delhaize Ekeren est également prête pour cela. « Au cours des dernières semaines, nous avons appris à connaître Tom et Kim et ils ont appris à mieux nous connaître, nous et le supermarché », explique un employé. « Il y a un grand sentiment de confiance, ce qui me rend vraiment excité de commencer. » L’incertitude qui accompagne souvent le changement a maintenant cédé la place à un sentiment de confiance et, surtout, à beaucoup d’excitation pour ce nouveau chapitre !

Une expérience d’achat encore meilleure

Dans la Delhaize d’Ekeren, le client et son expérience sont au centre de l’attention et l’accent est mis sur une vaste gamme. Les clients qui recherchent l’inspiration, la qualité, les nouveautés et la commodité lors de leurs achats trouveront certainement ce qu’ils recherchent ici. Les propriétaires, Tom et Kim, sont déterminés à se concentrer encore plus sur un magasin bien approvisionné à l’avenir et à se concentrer sur les produits frais qui font la différence. « Nous allons essayer de surprendre nos clients de manière positive, car il y aura des nouveautés à découvrir dans tous les rayons et nous élargissons notre gamme », explique Tom. Quelques exemples sont un élargissement de la gamme dans la boulangerie, un vaste département de restauration et de viande fraîche et, en général, il y aura une approche plus personnelle.

Delhaize Ekeren en chiffres :

  • 65 employés
  • 2000 m2 
  • > 18 000 produits
  • Réception avec personnel, 6 caisses enregistreuses, 8 scans rapides et self-scans
  • 10% de réduction sur plus de 5000 produits avec NutriScore A ou B pour les titulaires de la carte Superplus

Les heures d’ouverture resteront les mêmes pour le moment et sont les suivantes : du lundi au jeudi de 8 h à 20 h, le vendredi : de 8 h à 21 h, le Samedi : de 8 h à 20 h et fermeture le dimanche.

La nouvelle exploitante et l’équipe du Delhaize de Mons accueille les clients

La nouvelle exploitante et l’équipe du Delhaize de Mons sont prêts à accueillir les clients

Depuis le jeudi 25 janvier, la nouvelle exploitante et l’équipe du Delhaize de Mons, situé Chaussée du Roeulx, 292, ont ouvert leurs portes du supermarché aux clients. Cette transition vers un supermarché Delhaize franchisé est un moment important pour la nouvelle exploitante, les collaborateurs et les clients du Delhaize de Mons.

Une équipe motivée

Kathleen Vanlangendonck, forte de plus de 12 ans d’expérience en tant que franchisée Delhaize, assume dorénavant la direction du Delhaize de Mons. Native de Mons et exploitante déjà établie des magasins AD Antoing et AD Mons, elle possède une connaissance approfondie de sa région et attache une grande importance à l’ancrage local du magasin.

Kathleen et sa fille Julie, ainsi que tous leurs collaborateurs ont le souhait d’inscrire ce magasin dans l’avenir de la région, et ce, en répondant encore mieux à la demande de leurs clients, par exemple en travaillant main dans la main avec des producteurs locaux. « Nous sommes déterminés à renforcer le positionnement de ce magasin au cœur de sa communauté locale. »

Une expérience d’achat agréable

Le Delhaize de Mons a été bâti selon un tout nouveau concept de magasin où l’accent est mis sur la fluidité, l’efficacité, l’innovation et l’inspiration. ​ Le client et son expérience sont au cœur de ce supermarché, où l’assortiment et la convenance sont prioritaires. Les clients à la recherche d’inspiration, de qualité, de nouveautés et de commodité trouveront leur bonheur.

Le Delhaize de Mons en quelques chiffres :

  • 76 ​ employés
  • 2250 m² de surface de vente
  • 15 000 produits
  • 5 caisses traditionnelles, 6 caisses rapides self scan
  • 10 % de réduction sur plus de 5 000 produits notés A ou B selon le Nutri-Score pour les détenteurs de la carte SuperPlus

Maintien du Delhaize Collect

Même sous une nouvelle direction , le service Collect est toujours disponible pour les clients qui peuvent retirer leurs produits commandés sur delhaize.be au Delhaize de Mons.

Un accueil chaleureux

Kathleen Vanlangendonck et toute l’équipe du magasin sont prêts et se réjouissent d’accueillir leurs clients. « Chaque client que nous recevrons demain sera particulièrement choyé », déclare l’exploitante.

Le supermarché est ouvert aux horaires suivants : du lundi au samedi de 8h à 20h, le dimanche ainsi que les jours fériés de 9h à 13h.

Pourquoi Walmart gagne la bataille des courses en ligne face à Amazon

                   Shutterstock.com

Jusqu’à il y a cinq ans, Amazon était le leader du marché des courses en ligne aux États-Unis, mais depuis, Walmart a pris la tête du marché avec autorité et son avance ne cesse de croître. Que s’est-il passé ?

Un écart plus important

Le constat est remarquable : en 2016, Amazon détenait encore 24 % du marché des courses en ligne (achats de produits alimentaires) aux États-Unis, tandis que Walmart, de loin la plus grande chaîne de supermarchés physiques du pays, devait se contenter d’une part de marché de 16,3 %. Mais en 2019, Walmart a dépassé son rival en ligne, et depuis, Amazon est le numéro deux avec un écart de plus en plus important avec la chaîne d’hypermarchés.

D’ici la fin 2024, Walmart réalisera des ventes de produits alimentaires en ligne de 58,92 milliraads de dollars (près de 54 milliards d’euros), a calculé Insider Intelligence. C’est plus de 18 milliards de dollars de plus qu’Amazon, qui peut compter sur des ventes de 40,50 milliards de dollars (37 milliards d’euros). Walmart détient ainsi une part de marché de 26,9 %, contre 18,5 % pour Amazon. Des concurrents tels que KrogerTarget et Albertsons suivent de près.

Une technologie coûteuse

Il est indéniable qu’Amazon a fait et continue de faire de gros efforts pour s’imposer sur l’important marché de l’alimentation, tant dans le monde physique – avec l’acquisition de Whole Foods et le déploiement des magasins sans caisse Amazon Go et Fresh – qu’en ligne, avec son service de livraison. Mais il s’avère que ce parcours n’est pas sans obstacles.

La chaîne de supermarchés biologiques Whole Foods, par exemple, est positionnée un peu trop haut sur le marché pour attirer la grande masse des consommateurs. L’expansion de ses propres magasins s’avère également difficile. Amazon a du mal à maîtriser la technologie coûteuse des achats sans caisses et a suspendu le déploiement des magasins Amazon Fresh and Go pour se donner le temps de peaufiner sa stratégie. Dans certains magasins, par exemple, le détaillant teste la possibilité de faire des achats sans application et de payer à une caisse traditionnelle.

Réseau de magasins

Le climat économique n’aide pas non plus. En raison de l’inflation élevée, les consommateurs américains font également du « down-trading » : ils font leurs achats dans des chaînes moins chères et échangent leurs marques contre des marques propres. Walmart profite de cette situation grâce à son positionnement prix très avantageux. De plus, cette chaîne dispose d’un point de vente physique – avec un point de retrait sur le parking ou en magasin – à moins de 10 miles de 90 % des ménages américains.

Amazon Fresh dispose de points de retrait, mais doit encore s’en remettre principalement à la livraison. Le géant de la vente en ligne souhaite abaisser la barrière en rationalisant l’expérience d’achat au sein de ses différentes marques. L’option de livraison est désormais ouverte dans plusieurs villes aux consommateurs qui ne disposent pas d’un abonnement Prime. Il faut dire qu’Amazon dispose d’un réseau logistique très développé.

Un modèle à forte intensité de capital

Comme en Europe, les épiceries en ligne aux Etats-Unis ont connu une forte croissance pendant les années de pandémie. En 2020, la croissance a atteint 56 %, mais en 2021, la part de marché en ligne de tous les détaillants a de nouveau chuté, car les consommateurs se tournent de plus en plus vers des services de livraison tels qu’InstacartDoorDash ou Uber Eats, qui récupèrent généralement les produits d’épicerie des petits détaillants alimentaires, ce qui a entraîné une baisse des ventes pour les plus grands acteurs, et donc pour Walmart. Cette année, Walmart serait le seul grand détaillant alimentaire à réussir à augmenter sa part de marché.

« Les applications de livraison ont explosé en 2021, car elles ont profité de la numérisation soudaine des produits d’épicerie due à la pandémie », explique Brian Lau, analyste prévisionnel chez Insider Intelligence. « Beaucoup, comme Doordash, promettaient des livraisons ultra-rapides en moins de 30 minutes et proposaient des remises importantes pour attirer les start-ups. » Mais le boom a été de courte durée : les consommateurs américains préfèrent toujours les achats en gros. En période de hausse de l’inflation et de détérioration des conditions macroéconomiques, le modèle à forte intensité de capital consistant à livrer en 15 minutes est devenu trop coûteux. Les gens ont commencé à rechercher davantage les bonnes affaires, à l’avantage de Walmart.

(RetailDetail)

Levi’s va supprimer 15% des postes dans ses bureaux et déçoit Wall Street

Levi’s

Le cours des actions de Levi Strass & Co. a plongé après l’annonce faite par l’entreprise, qui veut réduire de 15% les effectifs dans ses bureaux pour limiter ses dépenses. La société a aussi publié ses prévisions de résultats pour 2024, qui ont déçu les analystes de Wall Street.


Levi’s a fait le choix de se concentrer sur la vente directe au détriment du wholesale. Sa nouvelle “stratégie de productivité“, déployée sur plusieurs années, comprend des mesures de réduction des dépenses et de simplification de certaines opérations. Cependant, les suppressions de postes vont entraîner des charges de restructuration de 110 à 120 millions de dollars (129 à 140,73 millions d’euros) au premier trimestre, avertit la compagnie dans une estimation de résultats.

La nouvelle a provoqué une chute du cours des actions, qui ont dévissé de 5,9% à la Bourse de New York. Jeudi, elles avaient déjà perdu 4,8% de leur valeur depuis le début de l’année, une baisse supérieure à celle de l’indice général du Nasdaq pour la même période.

“Nous sommes en train de mettre en place une structure simplifiée et plus agile pour accompagner notre transformation en entreprise centrée sur la vente directe“, explique la nouvelle PDG Michelle Gass dans une interview, en référence aux ventes issues des boutiques en propre de Levi’s et de sa plateforme de e-commerce. Elle prendra la suite du PDG actuel, Chip Bergh, dès le 29 janvier.

La nouvelle patronne de Levi Strauss prend ses fonctions ce 29 janvier – Levi Strauss & co

Pour l’année fiscale 2024, Levi’s prévoit des bénéfices ajustés par action compris entre 1,15 et 1,25 dollar (1,06 et 1,15 euro), inférieurs aux estimations des économistes qui tablaient sur 1,33 dollar (1,22 euro). Les revenus nets devraient progresser de 3% par rapport à l’année dernière, un chiffre également en-deçà des estimations de Wall Street.

Selon Michelle Gass, ces prévisions prudentes s’expliquent par “l’incertitude et la volatilité économique pour notre canal wholesale durant l’année à venir“. La stratégie de productivité de Levi’s devrait s’étaler sur deux ans, permettant de réaliser des économies nettes de 100 millions de dollars (91,99 millions d’euros) et alimentant “une croissance rentable à long terme“.

Développer la vente directe
Au quatrième trimestre fiscal, l’entreprise a réalisé des bénéfices par action légèrement supérieurs aux estimations moyennes des économistes. À la même période, close le 26 novembre, les revenus se sont situés à un niveau légèrement inférieur aux prévisions.

Durant les mois de novembre et décembre, cruciaux pour le secteur textile, les ventes ont été meilleures qu’attendu avec une hausse à un chiffre par rapport à la même période l’année précédente, a déclaré le directeur financier Harmit Singh.

Les revenus issus de la vente directe, qui représentent maintenant plus de 40% du total, ont augmenté de 11% durant le trimestre. Ce canal devrait générer 55% des ventes d’ici cinq à six ans, toujours d’après Harmit Singh.

De nouveaux produits comme les jupes en jean, les robes et les vestes vont soutenir le développement de la vente directe, souligne Michelle Gass. Les ventes de jupes en jean et de robes ont augmenté de plus de 50% au quatrième trimestre.

Les revenus issus du wholesale, c’est-à-dire les ventes générées par les multimarques, ont en revanche reculé de 2% au quatrième trimestre. Ce chiffre est en amélioration par rapport à la période précédente, mais plombe tout de même les résultats totaux. Michelle Gass affirme que Levi’s est en train de revoir la liste de ses partenaires multimarques et va tenter de moins dépendre de ceux qui se situent sur le segment de prix le plus bas, qui vendent généralement à des tarifs moins intéressants.

L’entreprise va aussi abandonner l’exploitation de sa marque Denizen, une marque de wholesale vendue dans les boutiques Target Corp. et chez quelques autres détaillants. Selon Michelle Gass, un accord a été trouvé avec Target. L’enseigne continuera à vendre les autres produits de Levi’s.

Copyright FashionNetwork.com with Bloomberg

Le groupe KaDeWe cherche à se protéger de ses créanciers

                1take1shot / Shutterstock.com

KaDeWe, le groupe qui chapeaute les grands magasins de luxe emblématiques d’Allemagne KaDeWe, Oberpollinger et Alsterhaus, cherche à se protéger de ses créanciers. Le détaillant souffre de loyers excessifs. Le propriétaire n’est autre que… René Benko de Signa.

Des baux coûteux

Dimanche dernier – un dimanche de shopping à Berlin – les portes du célèbre grand magasin de luxe KaDeWe sont restées fermées de manière inattendue. Lundi, la société qui chapeaute les grands magasins KaDeWe (Berlin), Oberpollinger (Munich) et Alsterhaus (Hambourg) a annoncé qu’elle demandait l’ouverture d’une procédure d’insolvabilité sous sa propre direction. Ce faisant, elle a expressément l’intention de poursuivre ses activités  dans les trois grands magasins. Dans le cadre de la procédure d’insolvabilité, KaDeWe souhaite restructurer l’entreprise et non la liquider.

Les affaires ne sont pourtant pas mauvaises dans les grands magasins de luxe : le groupe KaDeWe a réalisé un chiffre d’affaires de près de 728 millions d’euros au cours de l’exercice 2022/2023, soit 24% de plus que l’exercice 2018/2019 avant la crise Covid. Mais le détaillant est affecté par les problèmes financiers du groupe immobilier Signa, détenu par l’investisseur autrichien René Benko. Celui-ci possède 49,9 % du groupe KaDeWe, tandis que le groupe thaïlandais Central Group détient une participation de 50,1 %.

Selon l’entreprise, les loyers disproportionnés des trois sites rendent « une activité économique durable et rentable presque impossible ». Les pourparlers avec le propriétaire n’ont jusqu’à présent rien donné. Une procédure d’insolvabilité devrait permettre de se débarrasser de ce bail onéreux.

(Retaildetail)

Les magasins belges Big Bazar en difficulté financière

                    Shutterstock.com

La succursale belge de Big Bazar a réussi à échapper à la faillite de sa société mère néerlandaise l’année dernière, mais elle connaît à présent des difficultés financières. Les créanciers se manifestent.

Arriérés de paiement

Lorsque la chaîne néerlandaise Big Bazar a été déclaré en faillite par le tribunal d’Amsterdam le 26 septembre, les 11 magasins belges (il y en a 10 aujourd’hui) n’ont pas été touchés. Les magasins sont restés ouverts, mais le détaillant semble maintenant avoir des arriérés de paiement.

Un créancier réclame 20 000 euros pour des textiles de chambre et du linge de lit qui ont été livrés mais jamais payés, rapporte le directeur Joost Konings de de l’agence de recouvrement Het Invorderingsbedrijf dans De Tijd. En outre, une action en justice a été intentée par une agence de recrutement contre la société mère Big Bazar Holding, qui existe toujours, pour un montant supplémentaire de plus de 80 000 euros.

M. Konings s’attend à ce que d’autres créanciers se manifestent pour Big Bazar Belgium dans les semaines à venir. Il envisage de faire saisir les actifs de la chaîne. Oscar van Oorschot, l’avocat de Big Bazar, déclare qu’il n’est pas au courant des cas spécifiques dont parle M. Konings. « Mais l’ensemble du commerce de détail est en difficulté. Il y aura probablement encore des créanciers », dit-il.

(RetailDetail)

Les entrepôts de Colruyt et Aldi pris pour cible par les agriculteurs

Les centres de distribution des supermarchés sont pris pour cible par les agriculteurs, sortis pour exprimer leur colère face aux conditions de travail et à une Europe qui les “écrasent”. Depuis hier soir, les agriculteurs ont bloqué trois centres de distribution : le centre Dassenveld de Colruyt Group, à Hal, et deux centres d’Aldi à Turnhout et à Vaux-sur-Sûre. Ce dernier est toujours bloqué.

Le centre de Turnhout d’Aldi est resté bloqué entre une heure et 3h du matin, nous rapporte Dieter Snoeck, corporate communications manager chez Aldi Belgique. Depuis, il a rouvert et l’activité y a repris comme à son habitude. Ce n’est pas le cas de l’entrepôt à Vaux-sur-Sûre qui est toujours bloqué à l’heure actuelle. L’action a démarré à 3h20 ce matin et se poursuit encore. Mais les magasins d’Aldi de la région ne sont pas affectés, affirme Dieter Snoeck : “Notre priorité reste nos clients et avoir assez de produits dans nos magasins. Pour nos clients tout est normal, nos magasins sont ouverts comme d’habitude et tous les produits y sont disponibles.” 

Du côté de Colruyt Group, le blocage du centre de Dassenveld a démarré vers 22 heures hier soir et a pris fin ce matin. L’équipe matinale du centre a pu entrer et sortir sans soucis, déclare Hanne Pope, responsable presse chez Colruyt Group, qui confirme que les magasins ont pu être approvisionnés et que les clients pourront retrouver leurs produits dans les rayons comme d’habitude. “Nous estimons que le fait de bloquer des régions entières et d’entraver nos activités ne résout rien sur le plan structurel”, peut-on lire sur le communiqué du groupe. “C’est dommage, parce qu’en tant que retailer belge, nous avons beaucoup d’atouts en Belgique”, explique Hanne Pope. “Nous avons de bons rapports avec les agriculteurs. Mais il faut aussi comprendre que ces actions rentrent dans un cadre plus large et européen.” Chez Aldi, Dieter Snoeck est du même avis “Ces actions ne sont pas liées au retailer Aldi. De notre côté, on essaie d’entrer en dialogue avec les agriculteurs qui sont sur nos sites mais ne pouvons pas faire grand chose face aux protestations”, déclare-t-il.

(Gondola)

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